Ménopause : cap sur les traitements à base d’hormones

Le grand changement hormonal de la ménopause se manifeste par une chute du taux d’œstrogènes, responsable lui-même d’une baisse de la production de collagène. Du fait de ces déficits, le plancher pelvien et les sphincters de la vessie s’affaiblissent. Peuvent alors s’ensuivre des problèmes de fuites urinaires.

Si votre incontinence urinaire est liée à la ménopause, votre médecin peut vous proposer deux types de traitements :

• un traitement hormonal substitutif (THS). À base d’œstrogènes et de progestérone, ce traitement est administré sous formes de comprimés, Timbre transdermique, gels ou sprays nasaux. Plusieurs dosages sont disponibles et votre médecin vous aidera à trouver la forme la mieux adaptée à votre situation;
• un traitement local vaginal par œstrogènes, sous forme de crème et d’ovules. Ce traitement remédie à la perte de souplesse, d'épaisseur et de lubrification du vagin, normalement stimulées par les oestrogènes, et améliore l'incontinence urinaire souvent associée.

Hyperactivité de la vessie : deux stratégies médicamenteuses

Les médicaments anticholinergiques

Si avez des envies d’uriner "impérieuses" ou "urgentes", un traitement anticholinergique peut s’avérer bénéfique. Ces médicaments, qui appartiennent à la classe des antispasmodiques, visent à faire cesser les contractions anarchiques de la vessie.

Le Botox

La toxine botulique, plus connue sous le nom commercial de Botox, est utilisée dans le traitement de l’incontinence pour ses propriétés paralysantes. Injectée par l’urologue dans la vessie, la toxine botulique permet le relâchement du muscle vésical. Ainsi, la vessie est capable de retenir une quantité plus importante d’urine et les contractions aléatoires inopportunes du muscle vésical sont réduites.

La toxine botulique étant un produit résorbable, il est nécessaire de renouveler les injections tous les 6 à 9 mois environ.

Hypertrophie bénigne de la prostate : des médicaments utiles en cas de gêne

Chez les hommes, la prostate peut avoir tendance à grossir après 45 ans. Ce phénomène naturel, appelé hypertrophie de la prostate, peut entraîner des problèmes de miction et empêcher un écoulement normal de l’urine. Lorsque les troubles urinaires deviennent gênants et altèrent la qualité de vie, le médecin pourra prescrire un traitement médicamenteux. Il existe différentes classes de médicaments, utilisées seules ou en association :

• les alpha-bloquants. Ils détendent les muscles de la vessie, de l’urètre (le canal par lequel passe l'urine) et de la prostate et facilitent ainsi le passage de l'urine. Ils n'ont pas d'effet sur le volume de la prostate;
• les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase. Ils visent à diminuer le volume de la prostate, en bloquant la fabrication de testostérone.