Chez la femme | Les causes | Mieux vivre l'incontinence

Ménopause et fuites urinaires

La ménopause est un processus physiologique naturel dans la vie d’une femme. Elle correspond à l’arrêt définitif des règles et donne lieu quelques fois à de véritables bouleversements, regroupés sous le terme de “syndrome climatérique”. Ainsi si vous êtes ménopausée ou à l’approche de la ménopause vous pouvez ressentir des bouffées de chaleur, de la fatigue, des sautes d’humeur, des insomnies mais aussi des problèmes d’incontinence urinaire. Ces fuites s’installent en général progressivement mais, faute de traitement adapté, elles deviennent de plus en plus gênantes pour les femmes qui en souffrent. Pourtant, des solutions existent et vous permettent d’améliorer votre quotidien. 

Une femme d’âge mur se ressourçant lors d’une promenade en plein cœur de l’automne

Qu’est-ce que la ménopause ?

La ménopause n’est pas une maladie mais les symptômes qui l’accompagnent  peuvent altérer votre qualité de vie.

On désigne par ménopause le grand changement hormonal que traversent les femmes entre 45 et 55 ans. Les ovaires cessent de libérer des ovules, entraînant une chute progressive de la production d’œstrogènes (une des hormones féminines) dans le sang et la fin des règles.

La chute du taux d’œstrogènes induit également une baisse de la production de collagène. Utilisé en cosmétique pour ses vertus raffermissantes pour la peau, le collagène est une protéine présente dans la plupart des structures de l'organisme. Il assure la cohésion, l’élasticité et le tonus de la plupart des structures de l’organisme. Un déficit en œstrogènes provoque donc un affaiblissement des tissus et des muscles. Le plancher pelvien n’assure plus aussi bien son rôle de soutien des organes pelviens (vessie, rectum, intestins, utérus) et le sphincter de la vessie peut perdre en efficacité. Peuvent alors s’ensuivre des problèmes de prolapsus (communément appelé descente d’organes) et/ou des fuites urinaires.

 

À quels types d’incontinence sont sujettes les femmes ménopausées ?

Les fuites urinaires pendant la ménopause sont caractéristiques de deux formes d’incontinence : l’incontinence d’effort et l’incontinence par impériosité.

L’incontinence d’effort

On désigne ainsi toute fuite urinaire involontaire se produisant à l’occasion d’un effort physique, même minime. L’incontinence urinaire à l’effort découle d’un affaiblissement du système musculaire, des ligaments et des tissus qui soutiennent la vessie et l'utérus. Affaiblis par les grossesses et les accouchements, les changements hormonaux, la pratique intensive de sports d’impact ou la prise de poids, les muscles pelviens ne jouent plus efficacement leur rôle d'amortisseur. Les pressions abdominales quotidiennes aboutissent à un dysfonctionnement du sphincter vésical. Une quinte de toux, une série d’éternuements, un rapport sexuel, le port d’une charge lourde ou quelques mouvements de gymnastique peuvent alors faire céder le sphincter de la vessie, entraînant de petites fuites urinaires

L’incontinence par impériosité

L’incontinence par impériosité ou urgenterie résulte de la combinaison d’une ou plusieurs causes :

  • une carence en œstrogènes qui altère la capacité de la vessie à se dilater en fonction de son volume de remplissage par l'urine;
  • un muscle vésical hyperactif;
  • des maladies nerveuses liées au vieillissement (Parkinson, sclérose en plaques).

Ensuite, un stress, les pieds froids, le bruit de l’eau qui coule, déclenchent des contractions de la vessie, indépendamment du volume d’urine qu’elle contient. Les envies d’aller aux toilettes se multiplient (pollakiurie) et se font parfois si pressantes qu’il devient impossible de contrôler les sphincters qui assurent la fermeture de la vessie : des pertes d’urine se produisent.

 

Faut-il consulter pour un problème d'incontinence dû à la ménopause ?

Il est absolument indispensable de sortir du silence lorsque vous êtes sujette à des fuites urinaires. Vous n’êtes pas seule à souffrir de ce symptôme. Selon les études, 25 à 40% des femmes déclarent être touchées par une incontinence urinaire1. La fréquence et la sévérité des troubles mictionnels augmentent avec l’âge. On observe deux pics : un premier à 45-50 ans au moment de la ménopause, un deuxième après 75 ans. Certaines femmes préfèrent s’adresser à leur gynécologue ou à leur médecin traitant. D’autres se confient plus facilement à un médecin qu’elles voient pour la première fois. L’essentiel est de ne pas laisser la situation s’aggraver car en l’absence de traitement les fuites urinaires peuvent devenir contraignantes.

 

Quelles solutions s’offrent à vous ?

Les mictions incontrôlées ne sont pas une fatalité. Les premières mesures à prendre portent sur votre hygiène de vie.  

  • privilégiez une alimentation riche en fibres pour éviter la constipation, source de pression sur la vessie;
  • évitez de porter des charges trop lourdes;
  • réduisez ou arrêtez la consommation de tabac et d’alcool, ces substances irritent la vessie;
  • évitez les sports susceptibles d’augmenter la pression abdominale (tennis, jogging, équitation…) et optez pour une activité sportive douce (marche, yoga, natation…);
  • maintenez une bonne hydratation mais adaptez le timing : évitez de boire le soir et proscrivez les boissons diurétiques (thé, tisane, café...);
  • surveiller votre poids : le surpoids engendre une pression supplémentaire au niveau du plancher pelvien;
  • profitez des bienfaits de la phytothérapie : les tisanes de prêle des champs et les décoctions de noix de cyprès permettent de passer en douceur le cap de la ménopause2.

Côté pharmacopée, votre médecin peut vous proposer un traitement hormonal oral de substitution (hormonothérapie substitutive) qui contient les hormones que les ovaires produisent de moins en moins à partir de la ménopause. En complément, il peut vous prescrire des traitements par voie vaginale à diffusion locale d’œstrogènes (crème, ovule, anneaux). Appliqués localement, ces hormones participent à raffermir les muscles du plancher pelvien et à relaxer la vessie pendant la phase de remplissage. La prise de médicaments anticholinergiques (antispasmodiques) est, quant à elle, indiquée en cas d’incontinence par impériosité.

Dans tous les cas, les remèdes médicamenteux doivent être associés à des séances de rééducation périnéale, encore appelées séances uro- gynécologiques. Effectuées sous la conduite d’un kinésithérapeute ou d’une sage-femme, elles vous aideront à renforcer votre périnée grâce à différentes méthodes (Biofeedback, électrostimulation, exercices de Kegel). Pour améliorer encore leur efficacité vous pourrez être orientée vers des séances de rééducation de la vessie, basées sur des techniques comportementales.

Encourageantes, ces méthodes demandent du temps et de l’engagement. Le bénéfice ne peut être apprécié qu'après 15 à 20 séances et il pourra s’avérer nécessaire de pratiquer quotidiennement les exercices de Kegel chez vous afin d’entretenir votre plancher pelvien. Malgré toutes ces solutions, vos troubles mictionnels perdurent ? Votre médecin peut vous proposer une intervention chirurgicale de type TOT® ou TVT®. La technique employée consiste à mettre en place une bandelette synthétique pour soutenir l’urètre.

 

Comment retrouver rapidement une vie sereine ?

Vos fuites urinaires ne doivent pas vous empêcher de profiter des bons moments et d'avoir une vie sociale active. En attendant que votre traitement fasse ses preuves ou si vos troubles persistent, renseignez-vous sur les protections conçues pour l'incontinence car les protections périodiques ne sont pas conçues pour absorber l’urine. Confortables et anatomiques, ces protections urinaires vous permettront de pratiquer à nouveau en toute confiance les activités que vous aimez. Si vous avez un doute sur le type de protection qui vous convient, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien. Ils sauront vous guider et vous orienter vers la prise en charge la mieux adaptée à votre situation.

 

Témoignage : l‘incontinence urinaire d’effort au quotidien

« Je ne peux pas dire que mes fuites urinaires sont arrivées subitement. J’ai commencé à en avoir un peu avant 50 ans, je crois. Mais cela ne me paraissait pas vraiment grave, juste des petits accidents quand je toussais ou quand j’éternuais. Et puis l’an dernier, je me suis trouvée dans une situation très embarrassante, un soir où nous avions été au cinéma avec des amis. Le film était très drôle et j’ai beaucoup ri, mais je me suis retrouvée trempée et forcément très mal à l’aise… 

Après cette histoire, je ne me suis plus risquée aux sorties entre amis, j’évitais même les repas de famille. Ma vie est vite devenue assez compliquée : j’évitais de rire et de tousser autant que possible mais, lorsqu’il m’arrivait d’éternuer, c’était la fuite assurée. Je m’en voulais terriblement d’être incapable de me retenir. J’avais tellement honte que je n’osais en parler à personne. 

A vrai dire, je ne pensais pas que mon médecin pouvait m’aider, jusqu’au jour où j’ai vu sur internet que la ménopause pouvait entraîner des problèmes d’incontinence urinaire. Du coup, je suis allée consulter ! 

Maintenant mon médecin m’accompagne et ça va déjà beaucoup mieux. J’ignorais qu’il y avait tout un panel de solutions pour les femmes qui ont des fuites urinaires, ce qui prouve bien que je ne suis pas la première à qui cela est arrivé ! »

Marie, 52 ans

1Association Française d’Urologie, Incontinence urinaire de la femme, 2012 
2Ces informations ont un caractère purement informatif et ne constituent pas un conseil médical. La consultation d’un médecin reste indispensable. 
Legendre G, Fritel X, Ringa V, Lesavre M, Fernandez H. Incontinence urinaire et ménopause. Progrès en urologie, 2012.
Quinn SD, Domoney C. The effects of hormones on urinary incontinence in postmenopausal women. Climacteric, 2009. 
Réf : HDBP11202302

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