Une correlation entre gravite des troubles urinaires et gravite de l AVC

Les troubles de la vessie et des sphincters sont très fréquents à la phase aiguë de l’accident vasculaire cérébral. En effet, environ 40% des patients hospitalisés pour un AVC présentent des problèmes d’incontinence urinaire² et ces fuites urinaires peuvent dans certains cas se prolonger plusieurs années après l’AVC. Plusieurs études ont mis en évidence que plus un AVC est important, plus l'incontinence est sévère. De plus, un deuxième AVC augmente les risques irréversibles de déclin fonctionnel et cognitif, avec pour conséquence des fuites urinaires de plus en plus importantes et de moins en moins contrôlables.

Nature des troubles urinaires apres un AVC

L’incontinence fonctionnelle

L'incontinence fonctionnelle est une perte d'urine due à des altérations cognitives ou organiques non liées au système urinaire lui-même. Ainsi l’obstruction ou la rupture d’un vaisseau transportant le sang dans le cerveau peut endommager la circulation des informations entre le cerveau et les membres. Même si le système urinaire fonctionne correctement, une personne hémiplégique ou se déplaçant lentement peut ne pas arriver à temps aux toilettes. Autre cas de figure : l’AVC peut provoquer des dommages au niveau du centre du langage, empêchant le la personne de faire part à son entourage de son besoin d’uriner. 

D’autres facteurs peuvent aggraver cette incontinence tels que la prise de certains médicaments sédatifs ou la présence d’un fécalome. Pour résumer, l’incontinence fonctionnelle qualifie des problèmes d’incontinence dans certaines situations qui ne touchent pas directement l’appareil urinaire ou son contrôle neurologique, mais qui sont susceptibles d’exacerber ou de précipiter une réelle incontinence urinaire.

L’incontinence par hyperactivité vésicale

Une personne victime d’un AVC présente très souvent une hyperactivité vésicale c’est-à-dire des contractions involontaires de la vessie qui provoquent des envies soudaines et irrépressibles d’uriner. Elle souffre alors de pollakiurie (mictions fréquentes), de nycturie (envie d’uriner fréquemment la nuit) et d’urgences mictionnelles, aggravées éventuellement par une altération plus ou moins sévère de la conscience.

Déterminer rapidement la cause des fuites urinaires

Les fuites urinaires sont souvent mal vécues. Par honte ou par pudeur, il n’est pas toujours facile d’en parler à son médecin. Les causes de l’incontinence sont multiples, les traitements doivent être spécifiques et orientés, c’est pourquoi il est essentiel d’obtenir l’avis d’un professionnel de santé.

Les exercices de rééducation et de réadaptation post AVC pourront réduire ou solutionner l’incontinence dite fonctionnelle. En récupérant son équilibre, sa motricité, ses capacités à se tenir debout, sa sensibilité ou son langage, la personne incontinente maîtrisera à nouveau de façon autonome et contrôlée ses besoins d’uriner.

Dans de rares cas, un AVC peut engendrer une incontinence par regorgement. Du fait d’un problème nerveux, la vessie n’envoie plus au cerveau le signal qu’elle est pleine (vessie neurogène). Elle se remplit donc jusqu’à déborder dans un goutte-à-goutte permanent. Le traitement vise alors à vidanger périodiquement la vessie (par exemple par un cathétérisme intermittent).

Repérer des problèmes d’incontinence déjà présents

Il se peut aussi que les problèmes d’incontinence post AVC viennent se surajouter à des troubles mictionnels déjà présents. En effet, trois quarts des AVC surviennent chez des personnes de plus de 65 ans.³

À cet âge, l’incontinence d’effort augmente de façon significative chez les femmes, du fait d’une distension du plancher pelvien (suite aux grossesses, aux accouchements et aux changements hormonaux liés à la ménopause). Chez l’homme, l'hypertrophie bénigne de la prostate (un trouble qui affecte fréquemment les hommes après 50 ans) peut déclencher une incontinence par regorgement. Dans ces cas-là, la prise en charge est de nature différente et va de la rééducation périnéale, en traitement de première intention, à la chirurgie pour les situations les plus sévères.

En fonction de la gravité des lésions cérébrales, les patients victimes d’un AVC peuvent mettre du temps à récupérer l’usage de la marche ou de la parole.  Une fois ces séquelles rétablies, d'autres difficultés peuvent persister, comme les fuites urinaires. Pour pallier ces problèmes d'incontinence, HARTMANN a développé une large gamme de protections absorbantes. Que ces fuites soient légères ou sévères, il existe des protections adaptées pour vous aider à renouer avec un quotidien plus serein.