Qu’appelle-t-on l’incontinence mixte ?

L’incontinence urinaire mixte est l’association, chez un même individu, d’une incontinence urinaire d’effort et d’une hyperactivité vésicale.

Parmi les 5 millions de Français¹ déclarant souffrir de fuites urinaires, c’est la forme d’incontinence la plus souvent diagnostiquée.

Si les hommes peuvent développer les symptômes d’une incontinence mixte, les femmes y sont davantage exposées du fait d’un périnée plus vulnérable anatomiquement et des plus fortes pressions (grossesses, accouchements, changement hormonal de la ménopause) auxquelles ilest soumis tout au long de leur vie.

Quelles sont les causes de l’incontinence mixte ?

L’incontinence mixte associe les symptômes mais aussi les causes de l’incontinence d’effort et de l’incontinence par impériosité.

Comment se développe l’incontinence d’effort ?

L’incontinence d’effort est la conséquence de l’affaiblissement de votre périnée. Encore appelé plancher pelvien, le périnée est un ensemble de muscles, de ligaments et de nerfs, qui soutient les viscères, la vessie, l’utérus et l’anus. Il vous aide notamment à contrôler votre sphincter urinaire, responsable de la fermeture de votre vessie. Il joue également un rôle d’amortisseur en cas de choc et exerce une résistance vers le haut pour maintenir à leur place les différents organes pelviens.

Plusieurs évènements peuvent affaiblir le périnée : une grossesse, un accouchement, la pratique intensive d’un sport à impact ou une surcharge pondérale. Dès lors, toute activité qui exerce une pression (rire, tousser, faire de l’exercice, porter une charge) sur le plancher pelvien peut provoquer des pertes d’urine.

Qu’est-ce qui explique l’incontinence par instabilité vésicale ?

Comme Véronique, les personnes souffrant d’une “vessie hyperactive” ont des envies fréquentes d’uriner, soudaines et si pressantes que parfois elles ne parviennent pas à se retenir. Ce type d’incontinence est dû à des contractions anarchiques du muscle vésical. Idéalement, ce dernier se resserre lorsque la vessie est à moitié pleine, envoyant ainsi au cerveau le signal qu’il est temps de se rendre aux toilettes.

Chez de nombreuses personnes, y compris chez des individus souffrant déjà d’incontinence d’effort, la vessie se contracte indépendamment de son niveau de remplissage. Ces urgences mictionnelles sont parfois le signe d’infections urinaires, ou la conséquence, chez l’homme, d’une augmentation du volume de la prostate. Souvent, c’est l’anxiété chronique ou les troubles psychologiques qui sont mis en cause. Enfin, des maladies neurologiques telles que la sclérose en plaque, la neuropathie diabétique ou les accidents vasculaires cérébraux peuvent perturber le fonctionnement de l’appareil urinaire qui se traduit par une intensification des spasmes du muscle vésical.