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Constipation et incontinence

Vous avez des difficultés chroniques pour aller à la selle ? Ce symptôme doit attirer votre attention. En effet, une constipation prolongée peut malmener le périnée et provoquer plusieurs types de désagréments comme des fuites urinaires et/ou fécales. Aussi, si depuis plusieurs mois vous devez effectuer des poussées importantes pour déféquer, n'hésitez pas à consulter votre médecin. Il diagnostiquera la ou les causes de votre constipation.

Un homme senior assis sur les toilettes se tenant la tête entre les mains. Visuel pour illustrer la constipation chronique et ses risques liés.

Comment reconnaître la constipation ?

La constipation correspond à une évacuation difficile ou rare des selles.

Les médecins recensent plusieurs formes de constipation dont les plus fréquentes sont :

  • La constipation de “transit”, qui est liée à un ralentissement de l'activité des intestins et à une alimentation trop pauvre en fibres;
  • La constipation dite “basse” ou “terminale” ou encore “fonctionnelle”, qui est liée à un dysfonctionnement de l'anus et/ou du rectum (dernier segment de l'intestin avant l'anus). Les selles émises sont dures comme de la pierre, les personnes ont une sensation d’évacuation incomplète malgré des efforts de poussée importants.

Dans les faits, les personnes qui souffrent de constipation “terminale” ont souvent un transit ralenti.

 

Quel est le rythme "normal" pour aller à la selle ?

La défécation est une fonction corporelle extrêmement sensible aux influences extérieures et une évacuation irrégulière des selles n’est pas forcément le signe d’une maladie. Notre corps a son propre rythme et de nombreux facteurs peuvent modifier notre transit, tel que l’âge, la physiologie individuelle, les émotions, l’alimentation et les influences socioculturelles. En effet, dans nos sociétés occidentales, aller à la selle 2 à 3 fois par jour ou 3 fois par semaine sont des rythmes de transit intestinal considérés comme normaux.

Les médecins classent comme constipation chronique le fait de déféquer moins de trois fois par semaine pendant un mois. En-deçà de cette durée, ils parlent de ralentissement temporaire du transit.

 

Quelles sont les causes de la constipation “basse” ?

La constipation basse peut être expliquée par :

  • un dysfonctionnement des sphincters de l’anus;
  • une difficulté du rectum à se contracter;
  • une moindre sensibilité du rectum;
  • des troubles de la statique pelvienne (prolapsus ou descente d’organes);
  • un usage abusif de laxatifs.

La constipation “terminale” touche davantage les femmes en raison de la particularité de l’anatomie féminine. Le rectum (réservoir situé sur la partie basse du gros intestin) est très proche des parois de la cavité vaginale. En cas de constipation, le rectum est anormalement distendu. Il appuie alors parfois sur le vagin, lequel l’empêche de se contracter suffisamment pour évacuer les selles. La personne devra donc attendre d’avoir à nouveau envie avant de se rendre aux toilettes. Or le poids des selles qui s’accumulent continue de distendre le rectum, ce qui crée un cercle vicieux.

 

Quels sont les risques d’une constipation chronique ?

Des maladies du système digestif

Une constipation “terminale” peut conduire à l’apparition de pathologies telles que des fissures anales ou des hémorroïdes.

Des effets néfastes sur le périnée

Le périnée est formé de muscles qui aident à soutenir les organes pelviens mais aussi à contrôler la miction (l’action d’uriner) et la défécation. Un bon mouvement des selles demande la coordination de contractions légères et profondes des muscles abdominaux et la relaxation complète du plancher pelvien. Cependant une constipation chronique peut venir perturber ces réflexes de défécation. La personne acquiert sans le vouloir de mauvaises habitudes : elle contracte les muscles abdominaux et le plancher pelvien, ce qui rend ses efforts inefficaces.

Par ailleurs, des efforts de poussée intenses sur le plancher pelvien peuvent à long terme provoquer un étirement des nerfs et des muscles du périnée, conduisant à son affaiblissement. La constipation peut, avec les années, mener à des pertes involontaires d’urine, de matières fécales ou de gaz. Les problèmes d’incontinence fécale, associés ou non à des envies impérieuses d’aller à la selle, sont principalement dûs à un manque de force et de tonus des muscles du périnée et du sphincter anal.

Chez les femmes, les efforts excessifs de poussée sollicitent les muscles abdominaux et entraînent peu à peu les organes du petit bassin et le rectum vers le vagin. C’est ce que l’on appelle une « descente d’organes ». Cette pathologie peut entraîner ou aggraver une incontinence urinaire et/ou anale déjà présente. Les hommes peuvent aussi être affectés par un prolapsus, mais le phénomène est plus rare.

Les dégâts sur le périnée peuvent être encore plus importants après une grossesse ou si la personne souffre d'obésité ou de surpoids.

Un fécalome

Lorsque la constipation devient chronique, les matières fécales non expulsées finissent par s’accumuler dans le rectum. L’eau des résidus fécaux est absorbée par le tube digestif et les selles non évacuées finissent par sécher. Un bouchon de selles (fécalome), responsable d’inconfort abdominal et de douleurs persistantes, finit par se former.

Consultez votre médecin dès l’apparition des premiers symptômes afin qu’il puisse émettre un diagnostic et/ou vous prescrire un traitement médical. En fonction du diagnostic établi par le médecin, et pour faciliter une première évacuation, un lavement du rectum pourra être prescrit en traitement de première intention.

Les effets secondaires d’un fécalome peuvent être graves (obstruction intestinale puis blocage du transit intestinal) et nécessite une hospitalisation en urgence.

Les personnes âgées sont plus exposées au risque de développer un fécalome du fait d'une alimentation pauvre en fibres, de l'insuffisance d'exercice physique ou encore de la coexistence de pathologies médicales favorisant l'utilisation de médicaments pouvant constiper.

Mais les adultes comme les enfants peuvent aussi être affectés par des bouchons de matières fécales.

 

Quelles sont les solutions anti-constipation ?

La constipation n’est pas un mal inéluctable. L’adoption d’une bonne hygiène de vie et la rééducation de la zone pelvienne peuvent y remédier efficacement.

Des solutions comportementales

  • Buvez beaucoup : débutez votre journée avec un grand verre d’eau et consommez au moins un litre et demi à deux litres durant la journée. Privilégiez l’eau et des tisanes et limitez votre consommation de café, de thé et de boissons gazeuses;
  • Mangez équilibré : privilégiez une alimentation riche en fibres à base de céréales complètes, de fruits et légumes, de noix et de pruneaux. Ces fibres permettent d’avoir des selles molles et de les évacuer plus facilement;
  • Modifiez votre position aux toilettes : surélevez vos jambes à l’aide d’un petit tabouret ou marchepied. Cette position permet d’aligner l’anus et le rectum et facilite l’évacuation des selles;
  • Pratiquez une activité physique : marchez 30 mn par jour, prenez les escaliers, jardinez. Toutes ces activités permettent de réduire la sédentarité et donc de stimuler le transit intestinal. La méthode Pilates est aussi particulièrement indiquée pour lutter contre la constipation;
  • Rendez-vous aux toilettes quand l’envie survient.

La rééducation périnéale

La rééducation du plancher pelvien peut être prescrite pour remédier à une incontinence urinaire et/ou une incontinence anale. Les séances se font d’abord sous la conduite d’une sage-femme ou d’un kinésithérapeute spécialisé mais après vous tirerez avantage à intégrer la pratique de certains de ces exercices dans votre quotidien.

Les méthodes rééducatives (biofeedback, électrostimulation) vous permettront de :

  • corriger de mauvais réflexes de défécation en acquérant un meilleur contrôle de la musculature de votre périnée;
  • renforcer le tonus de vos sphincters (de l’anus et de la vessie) et de votre périnée.

Une constipation répétée et prolongée est une problématique dommageable pour le périnée. En adoptant un mode de vie sain et de bonnes habitudes intestinales, vous éviterez, non seulement l’inconfort d’une constipation chronique mais surtout les problèmes de fuites urinaires voire d’incontinence fécale qu’elle peut entraîner à long terme.

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Prise en charge d’une constipation terminale - Association Française médicale de Formation Continue en Hépato-Gastro-Entérologie
De Gasquet B. Périnée – arrêtons le massacre ! Prévenir et réparer les erreurs répétées dans la vie quotidienne, la maternité, le sport… Hachette Livre, Marabout, 2011.
Le guide de l’alimentation équilibrée – mieux manger sans se compliquer la vie. Vidal 2008.
La constipation - Le Manuel MSD

Réf : HDBP69202306