Aider un proche | Aidants | Mieux vivre l'incontinence

Comment accompagner un proche dépendant et incontinent ?

Etre aidant demande une charge de travail supplémentaire et de gros efforts d’organisation. Néanmoins, il est essentiel de vous fixer des limites afin de préserver votre rytme de vie. En effet, lorsque la dépendance se double d’incontinence, votre rôle peut se révéler plus délicat. Il est donc important d’identifier les problématiques auxquelles vous pouvez être confronté et les solutions qui peuvent vous aider.

Portrait d’une personne âgée et son aidante lors d’une promenade. L’homme marche à l’aide d’une canne et tient par le bras sa proche-aidante

Comment aider votre proche incontinent ?

Au début, tout a commencé comme une évidence. Un de vos proches avait besoin d’être aider dans sa vie quotidienne, alors vous vous êtes occupé de ses courses, de la prise de ses rendez-vous médicaux, puis de ses soins médicaux et de la gestion de ses formalités administratives. Certes, cet accompagnement vous a demandé des efforts d’organisation mais vous avez considéré tout cela comme allant de soi. Et puis vous avez constaté que votre proche avait des fuites urinaires. La toilette, le change, le coucher, l’habillement : vous êtes confronté à des tâches plus intimes et vous vous demandez si vous êtes apte et/ou légitime pour effectuer ces soins. Si évidemment, vous êtes le seul/la seule à pouvoir fixer les limites de votre accompagnement, comprendre ce qui se joue dans cette situation peut vous aider, vous et votre proche à vivre ce moment de manière sereine.

Ne pas infantiliser la personne âgée

Etre concerné par l’incontinence peut être perçu par votre proche comme un signe de retour à l’enfance, de perte de contrôle de son propre corps. Certains aidants sont mal à l’aise et ne cherchent pas à préserver l’autonomie de la personne et font tout à la place de celle-ci. Pourtant, il suffit parfois d’un petit geste pour nourrir le sentiment de bien-être de votre proche :  

  • s’il a des troubles de l’équilibre mais qu’il peut se changer lui-même, soutenez-le ;
  • s’il peut positionner un change ou enfiler un sous-vêtement absorbant seul, mais que sa motricité manuelle est faible, aidez-le à fixer correctement les adhésifs de la protection.

Préserver l’autonomie est un moyen de prévenir la dépendance et de conforter le sentiment de dignité de la personne accompagnée. Se sentant traitées comme un objet ou vivant les soins comme une violation de leur intimité, il arrive que des personnes développent des troubles du comportement au moment de la toilette (opposition, cris, agressivité verbale et physique ou mutisme profond) au point que la crainte de la toilette s’installe chez l’aidé comme chez l’aidant.

Aussi, si vous décidez d’accomplir vous-même les soins intimes de votre proche, il est donc important de l’accompagner en douceur pour que ces moments soient des occasions d’interactions riches sur le plan humain (voir à ce sujet notre article Incontinence et hygiène : comment garder une peau saine ?).

Prendre en compte votre pudeur et celle de votre proche

Vous ne vous sentez pas prêt à effectuer la toilette des parties intimes de vos parents ou de votre conjoint ? Vous n’avez pas à vous sentir coupable. De son côté, la personne aidée peut ressentir un malaise extrêmement profond à devoir imposer ce type de soins à son proche.

Si certaines tâches vous posent problème, vous pouvez passer le relais à des aidants professionnels. Une aide à domicile ou une auxiliaire de vie peut intervenir auprès de votre proche pour effectuer la toilette ou le change, par exemple. Ce type de prestation peut d’ailleurs être compris dans l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) accordée aux personnes qui ont besoin d’assistance. C’est au médecin traitant de formuler (ou de réviser) la demande d’APA, parlez-en avec lui.

Consulter un spécialiste de l’incontinence

Même si l’incontinence augmente avec l’âge, il existe des solutions médicales pour atténuer ce symptôme. Séances de rééducation périnéale, traitement médicamenteux, intervention chirurgicale (pose d’une bandelette TOT ou TVT, résection de la prostate, etc.) : si votre proche est assujetti à des fuites urinaires, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec un urologue. Ce spécialiste du système urinaire saura vous conseiller sur les approches thérapeutiques adaptées à la cause et à la sévérité de ses troubles mictionnels.

 

Quels sont vos droits en tant qu’aidant familial ?

En France, 9,3 millions de personnes déclarent apporter une aide régulière à un proche en situation de handicap ou en perte d’autonomie.1

Des aides financières et des congés

Le conjoint, le partenaire PACSÉ, un parent, un ami ou un voisin qui apporte régulièrement son aide à titre non professionnel à une personne pour les actes de la vie quotidienne est reconnue par la loi comme un proche aidant2 . À ce titre, les proches aidants de personnes âgées en perte d’autonomie peuvent bénéficier sous certaines conditions d’aides telles que :

  • l’allocation journalière du proche aidant ;
  • le droit au répit ;
  • des congés spécifiques (le congé de proche aidant, le congé de solidarité familiale) ;
  • des programmes de formation relatifs aux gestes du quotidien et de premiers secours, à l’accompagnement psychologique et aux soins corporels. 

Si la personne accompagnée souffre d’un handicap médicalement reconnu, des aides spécifiques peuvent lui être versées comme l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) à domicile ou en EHPAD ou la PCH (Prestation Compensatoire du Handicap).

Il est aussi possible d’être rémunéré pour l'aide apportée à un proche âgé en perte d’autonomie, en devenant son salarié. En effet, la loi autorise une personne bénéficiaire de l’APA à employer un membre de sa famille (à l’exception du conjoint, concubin ou partenaire de PACS) en tant qu’aide à domicile dans le cadre de l’APA qui lui est accordée. Pour plus d’informations sur toutes ces aides, vous pouvez vous adresser à votre conseil départemental.

Un aménagement du temps professionnel

Il est parfois difficile de concilier ses activités professionnelles avec sa vie d’aidant. Par souci de discrétion ou par peur de répercussion négative sur leur situation professionnelle, peu d’aidants souhaitent en faire part à leur hiérarchie. Pourtant, de nombreuses entreprises proposent des aides spécifiques pour les aidants familiaux comme un aménagement de l’emploi du temps, des horaires plus flexibles ou la rémunération de certains congés de solidarité supplémentaires (généralement considérés comme congés sans solde).

Le droit à la retraite

L’aidant familial ayant cessé son activité professionnelle pour s’occuper d’un adulte handicapé à domicile (avec un taux d’incapacité de 80% minimum) peut être affilié gratuitement à l’assurance vieillesse sous certaines conditions. Il pourra ainsi valider des trimestres sans avoir à cotiser. 

La pénibilité de votre travail peut augmenter à mesure que s’accroît le niveau de dépendance de votre proche que vous accompagnez, surtout s’il développe des symptômes d’incontinence. Pour obtenir plus d’informations sur le statut de l’aidant, les droits et les aides dont ils peuvent bénéficier, les solutions pour passer le relais, les organismes de formation, n’hésitez pas à fréquenter des cafés des aidants et/ou vous tourner vers l’Association Française des Aidants : leurs conseils vous permettront sans nul doute de continuer à mener des interactions de qualité avec votre proche.

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1Thomas Blavet, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des Statistique, Études et résultats, n°1255, 02/02/2023
2Loi n° 2015-1776 du 28 décembre 2015 relative à l'adaptation de la société au vieillissement
Réf : HDBP84202307