Les différents types d'incontinence | Pour aller plus loin | Mieux vivre l'incontinence

L’incontinence réflexe

L’incontinence ne relève pas toujours d’un problème physique. Dans certains cas, les fuites urinaires résultent d’un dysfonctionnement nerveux. Du fait d’un dommage au niveau du cerveau, de la moelle épinière ou des nerfs périphériques, le système nerveux et le cerveau ne contrôlent plus l’activité de la vessie. La vessie se vide alors sur un mode réflexe d’où le nom d’incontinence réflexe ou neurogène donné à ce trouble mictionnel. Si vous perdez continuellement de petites quantités d’urine, il est recommandé de consulter. Parfois, ces problèmes peuvent être évités ou réduits grâce à un diagnostic rapide et un traitement adapté.

Qu'est-ce que l’incontinence réflexe?

Comment fonctionne la vessie ?

La vessie est un des organes de l’appareil urinaire. Son rôle est de stocker l’urine, produite par les reins, jusqu’à ce que celle-ci soit évacuée par l’urètre (sorte de tube permettant à l’urine de s’écouler vers l’extérieur du corps). Lorsque le niveau d’urine monte, la vessie se dilate. Dès que la vessie est à moitié pleine, les récepteurs nerveux qui la tapissent envoient au cerveau des signaux pour lui indiquer qu’il est temps d’aller aux toilettes. Si les circonstances le permettent, le cerveau ordonne alors aux muscles vésicaux (ouverture des sphincters urétraux) de se relâcher pour laisser l’urine s’écouler par l’urètre.

Lorsque l’appareil urinaire fonctionne correctement, la vidange de la vessie est un acte contrôlé et volontaire mais une pathologie neurologique peut altérer ces mécanismes, entraînant des pertes involontaires d’urine.

Quelles sont les différentes manifestations de l’incontinence réflexe ?

Les symptômes d’incontinence varient selon la gravité de la lésion, la zone touchée par le traumatisme (cerveau, moelle épinière, nerfs périphériques) et/ou l’avancée de la maladie neurologique.

La vessie est agitée de spasmes

Chez certaines personnes, la vessie se contracte trop souvent, même lorsqu’elle n’est pas pleine. D’un point de vue clinique, les symptômes sont alors les mêmes qu’une incontinence par hyperactivité vésicale : les personnes ressentent la nécessité d’uriner fréquemment, souvent avec impériosité, et ont besoin de se lever la nuit pour uriner. Ces troubles mictionnels apparaissent chez des personnes souffrant d’atteintes de la moelle épinière ou d’une sclérose en plaques étendue

La vessie est flasque

Je suis une femme. J’ai eu un AVC. Je ne ressens plus l’envie d’uriner. D’ailleurs, quand j’urine, c’est en une seule fois

Monique, 82 ans


Chez des personnes ayant eu un AVC ou chez des patients souffrant de la maladie de Parkinson, on observe à l’inverse une perte de tonus des muscles vésicaux. Même remplie, la vessie ne peut pas se contracter et retient l’urine. La pression devenant trop forte, l’écoulement se fait alors de manière involontaire au goutte-à-goutte. On parle dans ce cas d’incontinence par regorgement.

La sensibilité de la vessie s’émousse

Un diabète, mal traité ou non traité, a des répercussions sur l’ensemble du corps, y compris sur le fonctionnement de l’appareil urinaire. En effet, une glycémie durablement excessive peut abîmer les nerfs de la vessie. Conséquence de l’altération des connexions nerveuses dans la partie basse de l’appareil urinaire, les signaux de remplissage et de vidange sont mal interprétés. L’atteinte nerveuse entraîne soit :

  • une baisse de sensibilité de la vessie (la vessie n’envoie pas de signal de trop-plein et finit par déborder, par regorgement);
  • une hypersensibilité de la vessie (des contractions anarchiques du muscle vésical entraînent des pertes d’urine incontrôlables).

Au départ, ces sensations sont discrètes, l’évolution est très progressive.

Quelles sont les causes de l’incontinence réflexe ?

On parle d’incontinence réflexe, d'incontinence neurogène ou de vessie neurologique lorsque le dysfonctionnement de la vessie est dû à une maladie neurologique ou lorsque les nerfs ne transmettent pas correctement l’influx nerveux (message électrique visant à déclencher une action) au cerveau.

Parmi les maladies du système nerveux susceptibles de provoquer des fuites urinaires figurent :

  • les accidents vasculaires cérébraux;
  • la sclérose en plaques;
  • la maladie de Parkinson;
  • des lésions cérébrales;
  • les atteintes médullaires (lésions ou sections de la moelle épinière);
  • la démence sénile;
  • l’artériosclérose;
  • la neuropathie diabétique.
Schéma illustrant les causes de l'incontinence réflexe.

Pourquoi consulter ?

L’incontinence urinaire peut avoir plusieurs causes. Elle n’est pas toujours la conséquence d’un trouble neurologique. Cependant, pour bénéficier d’une prise en charge adaptée, mieux vaut consulter un spécialiste. Une incontinence réflexe diagnostiquée tôt permet d’éviter au patient de nombreuses complications comme des infections urinaires à répétition, le passage douloureux de calculs dans les voies urinaires et des lésions des reins.


L’incontinence neurogène est rarement un symptôme isolé mais presque toujours associée à d’autres symptômes comme la pollakiurie (le fait d’aller souvent aux toilettes), la rétention d’urine et la dysurie (la difficulté à uriner). Pour déterminer de quel type d’incontinence réflexe souffre son patient, l’urologue réalisera un bilan urodynamique accompagné, s’il les estime nécessaires, d’examens complémentaires (fibroscopie de l’urètre et de la vessie, échographie de la vessie et des reins, calendrier mictionnel).

Comment traiter l’incontinence neurogène ?

La nature du traitement prescrit par l’urologue dépend de chaque cas mais sa finalité sera toujours la même : améliorer la qualité de vie du patient et préserver chez lui, la fonction rénale.

En cas de vessie hyperactive

L’hyperactivité de la vessie peut tout à fait exister chez des patients qui ne souffrent d’aucun trouble du système nerveux. Le traitement proposé dans le cas d’une vessie neurologique est alors le même que pour les patients souffrant d’incontinence par impériosité. Il repose sur une rééducation des muscles du plancher pelvien de type biofeedback pour améliorer la sensibilité et la motricité de la région périnéale. L’urologue pourra associer un traitement médicamenteux anticholinergique (antispasmodique) visant à limiter les contractions de la vessie et ainsi empêcher les fuites.

En cas d’échec, des injections de toxine botulique dans le muscle vésical pourront être proposées au patient. La toxine botulique agit comme un paralysant musculaire et permet le relâchement des muscles vésicaux. La vessie parvient alors à contenir une quantité plus importante d’urine et les contractions aléatoires inopportunes du muscle vésical s’amenuisent.

L’agrandissement de la vessie à l’aide d’un bout d’intestin grêle sera indiqué en dernier recours. Cette intervention chirurgicale, nommée entérocystoplastie, limite le risque d’atteinte rénale en permettant de faire diminuer la pression dans la vessie.

En cas de vessie atone

Du fait d’une lésion à la moelle épinière (lésion médullaire), des personnes ne ressentent plus le besoin d’uriner. La vessie se remplit et finit par déborder, donnant lieu à des fuites urinaires.

Dans ce cas, le traitement consiste d’abord en des auto-sondages : 3 à 5 fois par jour, la personne vide elle-même sa vessie par le biais d’une petite sonde vésicale introduite par l’urètre (cathétérisme).

Autre type de traitement, la neuromodulation sacrée repose sur l’implantation sous-cutanée, généralement dans le haut de la fesse, d’un neurostimulateur. Ce dispositif envoie de faibles impulsions électriques aux nerfs dorsaux qui commandent les intestins, le rectum et la vessie. Le neurostimulateur stimule les nerfs affaiblis pour aider le patient à reprendre le contrôle de ses fonctions vésicales.

Quelle que soit la cause et le degré de votre incontinence, il existe des protections urinaires masculines et féminines adaptées. Le port de protections anatomiques, de sous-vêtements absorbants ou de changes complets n’éliminera pas l’origine du problème mais cela vous permettra de prévenir les situations embarrassantes et de profiter pleinement de votre vie sociale, professionnelle et familiale.

Comment prévenir l’incontinence réflexe ?

Comme pour les autres formes d’incontinence, les mesures de prévention consistent en l’adoption de règles de vie simples, visant à préserver l’équilibre urinaire et contrecarrer l’incontinence, même à un âge avancé.

Parmi ces mesures figurent le fait de boire suffisamment pour rester bien hydraté et d’éviter les aliments irritants pour la vessie, à l’instar de l’alcool, des édulcorants artificiels, du chocolat et des agrumes. La constipation chronique peut également avoir un impact sur le fonctionnement de la vessie. D'ailleurs, certains antidépresseurs, antiacides et préparations à base de fer peuvent avoir un effet constipant. Aussi, en cas de prescription d’un nouveau médicament, pensez à parler à votre médecin de vos problèmes d’incontinence.

Vous avez des pertes d’urine ? Ne tardez pas à consulter. Vous ne souffrez pas obligatoirement d’une maladie neurologique mais parler de vos symptômes à votre médecin traitant ou un spécialiste de santé peut vous permettre de bénéficier d’un diagnostic plus précoce et d’une meilleure prise en charge.

 

Réf : HDBP17202303

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