Le système urinaire et le système fécal | Pour aller plus loin | Mieux vivre l'incontinence

Comment fonctionne le système urinaire ?

Vous avez des fuites urinaires et vous ne comprenez pas ce qui vous arrive ? Très complexe, le système urinaire humain fait intervenir des muscles, des mécanismes hormonaux et des circuits nerveux conscients et inconscients. Connaître le fonctionnement du système urinaire peut vous aider à mieux comprendre votre situation.

Schéma de l’appareil urinaire chez la femme et chez l’homme.

Quel rôle jouent les différents organes du système urinaire ?

L’organisme produit quotidiennement environ entre 1,5 et 1,8 litres d’urine, une quantité qui varie en fonction des apports hydriques de chacun. Nous urinons en moyenne entre 4 à 6 fois par jour. La miction est l'aboutissement du mécanisme du système urinaire, dans lequel plusieurs organes entrent en jeu. Nous vous proposons d'en apprendre un peu plus sur son fonctionnement.

Schéma illustrant le système urinaire de l'homme et les organes qui le composent.
Schéma du système urinaire de l'homme
Schéma illustrant le système urinaire de la femme et les organes qui le composent.
Schéma du système urinaire de la femme

1. Les reins : filtration & sécrétion

Les reins se situent sous les côtes, de part et d’autre de la colonne vertébrale. Ils ont pour fonction de filtrer et d’épurer les déchets toxiques du sang. L’urine est sécrétée par les reins afin d'évacuer ces déchets.

Chaque rein se prolonge par un canal, l’uretère (une sorte de tube étroit) qui permet d'acheminer l'urine jusqu’à la vessie.

2. La vessie : remplissage & vidange

La vessie, de forme pyramidale est un organe constitué d'un muscle lisse appelé détrusor. Ce muscle très élastique permet de stocker et évacuer l'urine. La taille de la vessie varie en fonction de sa contenance : elle se distend lorsqu'elle se remplit, et se rétracte une fois vide. La capacité maximale habituelle de la vessie est de 300 à 600 ml chez l’adulte.

Ses parois sont constituées d’un muscle puissant appelé "Détrusor". Lors de la miction, ce muscle chasse l’urine en direction du col vésical. Le détrusor est proprio-réceptif, cela signifie qu’il est capable de recevoir et d’envoyer des messages par des neuromédiateurs. Ainsi, lorsque la vessie est à moitié pleine, il envoie l’information au cerveau qu’il est temps de se rendre aux toilettes et il attend que le cerveau en donne l’ordre pour déclencher la miction.

Lors de la miction, la vessie se contracte, les deux sphincters agissent comme un robinet et s’ouvrent pour laisser passer l’urine par un canal appelé l’urètre.

3. Les sphincters et l’urètre

Le système urinaire se compose de deux sphincters, qui jouent tous les deux le rôle de verrous.

Le premier verrou : le sphincter lisse. Ce muscle est situé au niveau du col de la vessie et débouche sur l'urètre. Il est contracté de manière inconsciente (par le système nerveux central) et se relâche naturellement lorsque nous avons besoin d’uriner.

Le second verrou : le sphincter strié, encore appelé sphincter vésical. Ce muscle se relâche uniquement lors de la miction pour évacuer l’urine via l’urètre puis le méat urinaire (orifice par lequel l’urine est évacuée du corps). Comme nous pouvons agir sur ce muscle, c’est grâce à lui que nous pouvons nous retenir lorsqu’une envie pressante se fait sentir mais que l’on ne peut pas se soulager immédiatement. En dehors des passages aux toilettes, le sphincter vésical est contracté en permanence.

Schéma illustrant le fonctionnement de la vessie, composante du système urinaire.
Schéma du système urinaire de l'homme

Différences homme / femme

Les appareils urinaires masculin et féminin sont quasiment identiques. Ils se distinguent seulement par quelques détails :

  • l’homme a une prostate. Cette glande située sous la vessie et en avant du rectum entoure le début de l'urètre, canal qui permet d'évacuer l'urine et le sperme;
  • l’urètre masculin est plus long que l’urètre féminin;
  • chez l'homme, la vessie est située devant le rectum, et au-dessus de la prostate;
  • chez la femme, la vessie se trouve devant le vagin, et sous l'utérus.

 

Quel rôle joue le cerveau dans le contrôle de la miction ?

Le nouveau-né vide sa vessie par réflexe, sans intervention du cerveau. L’urine s’écoule lorsque la vessie est pleine. Dans ce mécanisme, seuls la vessie et les nerfs qui la relient à la moelle épinière sont impliqués. Les nerfs sensoriels reçoivent une stimulation lorsque la vessie est pleine. Comme ces nerfs communiquent avec les nerfs moteurs au niveau de la moelle épinière, ils peuvent déclencher la contraction de la vessie et le relâchement du sphincter vésical. Résultat : l’urine s’écoule sans intervention consciente.

Au fur et à mesure que l’enfant grandit, son système nerveux commence à capter les messages sensoriels en provenance de la vessie. Lorsque le cerveau est suffisamment mature, il peut envoyer un signal pour obtenir un relâchement du sphincter. Chez l'enfant et plus tard chez l'adulte, le cerveau déclenche ainsi volontairement la miction.

Certaines pathologies ou troubles neurologiques peuvent altérer ces mécanismes. Ainsi, dans le cas de maladies comme la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson ou d’atteintes de la moelle épinière, les nerfs ne transmettent pas correctement l’influx nerveux (message électrique visant à déclencher une action) au cerveau, ce qui entraîne des pertes involontaires d’urine.

 

Quels facteurs nuisent au bon fonctionnement du système urinaire ?

La bonne santé globale du système urinaire dépend de la bonne santé de chacun des éléments qui le composent. Tout défaut d’information et de performance à un niveau a une incidence sur le contrôle de la miction.

Problèmes liés à la vessie

La vessie est très sollicitée tout au long de la vie. Elle est donc particulièrement fragile. Comme tout organe, la vessie peut être touchée par de nombreuses pathologies : kystes, abcès, polypes, calculs, cystocèle (une hernie de la vessie), ou encore cancer.

De plus, avec l’âge, la grossesse et l’accouchement, les muscles et les tissus de la vessie peuvent perdre en tonicité et en élasticité, engendrant l’apparition de fuites urinaires.

Infections urinaires

L’infection urinaire peut atteindre différents organes tels que la vessie, le rein, l'urètre ou bien encore la prostate. La femme est davantage concernée par les infections urinaires pour des raisons anatomiques.

Outre une sensation de gêne et de brûlure pendant la miction et des douleurs dans la vessie, une infection urinaire peut, si elle n’est pas soignée, infecter le rein. Une infection urinaire se manifeste fréquemment par des envies pressantes ou des difficultés d’uriner.

Pour en savoir plus sur les facteurs favorisant les infections urinaires, lisez notre article : La cystite : une cause d’infection urinaire.

Manque de tonicité du plancher pelvien

Le plancher pelvien est un ensemble de muscles qui soutient vessie, intestins, utérus, vagin et rectum. En forme de hamac, le plancher pelvien contribue également à retenir l’urine lorsque la pression est très forte (envies pressantes, postures et mouvements qui appuient sur la vessie) et à la libérer lorsque le cerveau en donne le signal.

Comme la vessie, les muscles périnéaux peuvent être fragilisés par l’âge, la grossesse, l’accouchement mais aussi la pratique intensive de certains sports. Ces derniers ne parviennent alors plus à compenser les hyperpressions, même ponctuelles, telles qu’une quinte de toux, un éclat de rire ou le soulèvement d’une charge, et les fuites urinaires apparaissent. Même si cela est plus rare, les hommes peuvent également souffrir d’incontinence d’effort. La cause la plus courante dans ce cas est la chirurgie de la prostatectomie.

 

Comment prendre soin de son appareil urinaire ?

Pour préserver ou restaurer la bon fonctionnement de votre système urinaire, il est important d’adopter des règles de vie simples telles que s’hydrater correctement, pratiquer une activité physique douce ou opter pour une alimentation riche en fibres. Pour en savoir plus lisez notre article : 10 réflexes à adopter pour éviter les fuites urinaires.

Ces réflexes peuvent s’acquérir dès le plus jeune âge. Par exemple en évitant de se retenir trop longtemps, au risque de voir la vessie s’élargir et perdre de son tonus.

Respecter de bonnes règles d’hygiène de vie permet de réduire les risques d’incontinence urinaire mais aussi d’améliorer votre bien-être au quotidien. Si malgré tous vos efforts, vous constatez des fuites d’urine, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Les fuites urinaires sont parfois le signe d’une maladie sous-jacente. De plus, la prescription d’un traitement médicamenteux ou de séances de rééducation périnéale peut parfois s’avérer nécessaire pour venir à bout de problèmes d’incontinence.

 

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