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Incontinence urinaire, quels sont les risques après une opération pelvienne ?

Après des actes chirurgicaux dans la zone pelvienne (organes du petit bassin), il n'est pas rare de voir apparaître des fuites urinaires. Cependant, il est possible de remédier à cette incontinence post-opératoire. Déroulement des opérations, traitements possibles : HARTMANN Direct vous explique tout.  

Discussion post-opératoire entre un professionnel de santé et sa patiente au sujet des risques d’incontinence urinaire pouvant survenir suite à l’intervention chirurgicale 

Qu’est-ce que le pelvis ?

Le pelvis contient et soutient les organes du bas du ventre : système urinaire, rectum, viscères, organes reproducteurs (la prostate et les vésicules séminales chez l'homme ; le vagin, l'utérus, les trompes et les ovaires chez la femme).  

Le vieillissement naturel ou prématuré des muscles périnéaux, l'apparition de maladies bénignes ou de cancers affectant les organes pelviens peuvent nécessiter des opérations chirurgicales. Qu’elles s’appuient sur des techniques mini-invasives (réalisation de petites incisions par robot-assistée, sous contrôle de l'imagerie) ou plus conventionnelles (chirurgie ouverte), ce type d’interventions peut perturber l’équilibre entre les différents organes et engendrer une incontinence. Celle-ci peut disparaître spontanément dans les 24 à 48h suivant l’opération ou perdurer au-delà de cette durée. Dans ce cas, votre médecin, urologue ou gynécologue vous présentera des solutions pour remédier à la perte involontaire d’urine et retrouver confiance en vous.  

Les fuites urinaires peuvent également provenir d'une infection urinaire causée par l'opération ou ses suites. Dans tous les cas, si vous avez des pertes d’urine, parlez-en à votre médecin : son diagnostic vous permettra de bénéficier d’un traitement adapté.

 

Quelles opérations peuvent entraîner un problème d’incontinence ?

Chez l’homme

Cette opération constitue une des causes les plus fréquentes d’incontinence urinaire masculine. Elle est la plupart du temps recommandée aux patients atteints d’un cancer de la prostate. Elle consiste en l’ablation, aussi appelée résection, de la prostate (située entre la vessie et le canal de l’urètre), des vésicules séminales et de la partie initiale de l’urètre. Ensuite, la vessie est suturée au canal de l’urètre restant, afin de rétablir la continuité de la voie urinaire. Plusieurs types d'opération sont possibles : chirurgie ouverte, laparoscopie simple, laparoscopie par robot-assistée. Votre chirurgien optera pour la méthode susceptible de vous apporter les meilleures chances de guérison, avec le moins d’inconvénients possibles.

Comme toute chirurgie, il peut y avoir des effets indésirables. Dans les suites de l’intervention, certains patients éprouvent des difficultés à retenir les urines. Des lésions du sphincter opéré, la fatigue par sollicitation accrue du sphincter restant et/ou le déplacement anatomique de l’urètre pendant l'opération peuvent expliquer l’apparition de ces fuites urinaires.

  • La résection endoscopique et l'adénomectomie

La prostate est une glande qui pèse environ 15 à 25 g chez l’homme adulte. Après 45 ans, la prostate a naturellement tendance à grossir, entraînant progressivement des envies fréquentes d’uriner et une gêne grandissante à l’évacuation de la vessie.  

Le traitement de cette pathologie extrêmement fréquente repose d’abord sur des traitements médicamenteux. En cas d’échec, une intervention chirurgicale s’avère nécessaire car en l'absence de soins, il existe un risque de détérioration progressive du fonctionnement de la vessie et des reins. Le chirurgien opte alors pour la technique la mieux adaptée à chaque cas. La résection endoscopique permet d’enlever l’adénome par voie naturelle, en introduisant l’instrument de résection par l’urètre. L'adénomectomie quant à elle, nécessite une incision au niveau de la paroi abdominale.  

Les risques d’incontinence urinaire après ces deux opérations sont les mêmes et sont le plus souvent consécutifs à un endommagement du sphincter vésical. 

Chez la femme

  • L’hystérectomie

Cette opération consiste à retirer l’utérus afin de traiter certaines maladies gynécologiques. Elle est indiquée dans les cas de fibromes utérins, de règles trop abondantes, d’endométriose, de prolapsus (descente d’organes), de douleurs pelviennes, de cancers ou pour prévenir un risque de cancer de l’utérus ou des ovaires.  

  • La chirurgie d’une descente d'organes (prolapsus)

Le relâchement des structures (ligaments, muscles du plancher pelvien, etc.) qui soutiennent habituellement les organes pelviens conduit parfois à leur glissement vers l’entrée du vagin. Les objectifs de l’intervention : repositionner anatomiquement la vessie, le vagin, l'utérus et le rectum dans le petit bassin et compenser la faiblesse du plancher pelvien (périnée) en fixant les organes aux parois du petit bassin. L’opération peut être réalisée par cœlioscopie ou par voie basse, selon le cas.

Les complications post-opératoires sont les mêmes que pour tout type de chirurgie du périnée : la patiente opérée peut avoir des petites fuites urinaires. Elles disparaissent en général après quelques semaines.

 

Comment expliquer la survenue de fuites urinaires après une chirurgie pelvienne ? 

Les personnes ayant subi une intervention sur un organe du petit bassin souffrent fréquemment d’incontinence. Les opérations pelviennes sont délicates. Le sphincter vésical, les muscles du plancher pelvien et/ou les nerfs qui contrôlent le fonctionnement de la vessie peuvent subir des traumatismes, responsables d’une incontinence à l’effort ou une incontinence par hyperactivité vésicale.

Comment solutionner l’incontinence urinaire post-opératoire ?

Traitement efficace, la rééducation périnéale (par Biofeedback ou électrostimulation) est encore plus profitable si elle est initiée avant et poursuivie après l’opération. Les séances de rééducation sont basées sur le renforcement des muscles du plancher pelvien. Elles sont pratiquées au début sous la conduite de physiothérapeutes spécialisés (kinésithérapeutes, sages femmes). Pour éviter tout risque de récidive ou pour stabiliser les fuites urinaires, les hommes et les femmes tireront bénéfice à continuer de tonifier leur périnée, en autonomie. Comptez toutefois 6 semaines après l’intervention avant de reprendre vos exercices : il faut attendre que les plaies soient totalement cicatrisées.

Lorsque les fuites urinaires persistent, les techniques de stimulation électrique des nerfs impliqués dans le contrôle de miction sont des options intéressantes. Deux approches sont possibles : la neuromodulation des racines sacrées (pacemaker de la vessie) via un dispositif implanté sous la peau et la neuromodulation du nerf tibial postérieur pour des patients ne souhaitant pas ou ne pouvant pas subir une intervention chirurgicale.

Si malgré tous vos efforts, aucune amélioration n’est constatée au bout d’un an, une réintervention chirurgicale peut vous être proposée. Durant cette période, vous pouvez opter pour des protections urinaires adaptées à l’anatomie masculine ou féminine. Elles vous apporteront assurance et confort, quel que soit le degré de sévérité de vos fuites.

Votre médecin traitant pourra vous conseiller et vous orienter vers les professionnels spécialisés en rééducation périnéale. Rappelez-vous toutefois que les bienfaits de ces exercices ne se feront sentir qu’au bout de 2 à 4 mois de pratique régulière. Il faut faire preuve de patience et de persévérance pour voir les résultats de la rééducation.

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Stoffel F, Gasser Th. L’incontinence urinaire chez l’homme. Forum Med Suisse 2001 ; 48 :1195 – 98.

Réf : HDBP12202302