Chez l'homme | Les causes | Mieux vivre l'incontinence

Cancers pelviens et fuites urinaires chez l’homme

Les cancers affectant la région pelvienne peuvent endommager les muscles et les nerfs qui contrôlent la miction ou entraver l’écoulement de l’urine. Le traitement de certains cancers peut même temporairement aggraver les fuites urinaires. Des désagréments qui ne doivent pas vous pousser à mettre votre vie sociale entre parenthèses. Sortir, partir en vacances, pratiquer une activité physique vous permettront de vous sentir mieux face à la maladie. Aussi, plutôt que de vous isoler par crainte de pertes d’urine gênantes, choisissez une protection urinaire adaptée. Continuer à voir vos proches, évacuer votre stress et conserver vos habitudes de vie contribueront à améliorer votre état de santé.

Portrait pris de profil d’une jeune femme et son père. Cette dernière sourit, les yeux fermés, avec sa tête posée contre l’épaule de son père.

Le cancer de la prostate

Le cancer de la prostate représente 25 % des cancers masculins1. Rare avant 50 ans, son incidence augmente progressivement avec l’âge. Le cancer de la prostate est une tumeur maligne de la prostate dont il existe plusieurs stades. La tumeur peut se limiter à la prostate ou s'étendre hors et autour de la prostate à des tissus tels que les vésicules séminales, le col de la vessie ou les ganglions lymphatiques.

Les symptômes du cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est généralement asymptomatique, ce qui signifie qu’il n’y a pas de symptômes clairs. Lorsque des symptômes sont relevés, c’est habituellement un signe que la maladie a progressé. Une très grande fréquence des mictions, un faible jet d’urine ou des fuites urinaires sont des signes qui doivent alerter. Cependant ces symptômes peuvent également être le signe d’autres pathologies ou liés à l’âge. Adressez-vous à un professionnel de santé qui pourra alors poser un diagnostique.

La prostactectomie

La prostatectomie est un des traitements du cancer prostatique. Il consiste à retirer partiellement ou entièrement la prostate et les vésicules séminales. La prostatectomie est pratiquée lorsque le cancer est limité à la prostate, c’est-à-dire sans métastase. Il existe plusieurs techniques chirurgicales pour pratiquer une ablation de la prostate, en fonction du type de tumeur et du type d’incision pratiquée par le chirurgien (chirurgie ouverte, laparoscopie simple, laparoscopie par chirurgie robot-assistée).

Cancer de la prostate : quels sont les risques d'incontinence ?

Vivre sans prostate est tout à fait possible mais cette opération de la prostate pèse parfois lourd sur la qualité de vie de certains hommes. L’incontinence urinaire, essentiellement à l’effort, touche quasiment tous les hommes immédiatement après une prostatectomie. Pendant l’opération de la prostate, le sphincter vésical peut en effet être endommagé voire partiellement supprimé. Le sphincter restant se fatigue donc plus rapidement, ce qui peut entraîner des fuites. Fort heureusement ce phénomène est, dans la plupart des cas, parfaitement réversible. L’incontinence régresse en général en quelques semaines mais dans certains cas les troubles mictionnels et/ou sexuels perdurent.

Prévenir le cancer de la prostate

Un dépistage régulier du cancer de la prostate est recommandé à partir de l’âge de 50 ans. Le cancer de la prostate est une maladie qui évolue très lentement. Un dépistage précoce permet la mise en place d’une prise en charge efficace et l’utilisation de méthodes moins invasives que la chirurgie qui limitent les effets secondaires.

 

Le cancer colorectal

Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme2 après les cancers de la prostate et du poumon. Il se développe presque toujours à partir d’une excroissance de la muqueuse, appelée polype. À un stade plus avancé, les cellules cancéreuses s’échappent pour coloniser des organes voisins, tels que la vessie et les voies urinaires.

Les symptômes

Les cancers colorectaux restent longtemps asymptomatiques. Ainsi, lorsque les symptômes apparaissent, ils sont là encore souvent le signe que la maladie a déjà évolué. Parmi ceux-ci on peut citer :

  • des douleurs abdominales évoluant par crises de deux ou trois jours;
  • des troubles du transit intestinal;
  • une présence de sang dans les selles;
  • une masse perceptible à la palpation de l’abdomen;
  • une anémie (taux d’hémoglobine dans le sang inférieur à la normale);
  • un amaigrissement inexpliqué et/ou une légère fièvre persistante.

Les traitements du cancer colorectal

Le traitement des cancers colorectaux dépend de l’étendue de la tumeur et de son extension à des organes voisins ou à distance. La chirurgie est le traitement principal du cancer colorectal. Le traitement chirurgical est réalisé par laparotomie (ouverture de la paroi abdominale) ou par coelioscopie. Il consiste à enlever la totalité de la tumeur et certains tissus sains environnants.

Selon le stade d’évolution de la maladie, une chimiothérapie et des séances de radiothérapie peuvent venir compléter l’ablation de la tumeur par voie chirurgicale.

Incontinence fécale et cancer colorectal

L'intervention chirurgicale peut avoir des répercussions sur les mécanismes de la continence, mais toutes les personnes qui subissent une chirurgie du côlon ou du rectum ne deviennent pas forcément incontinentes.

En cas de fuites fécales avérées, le patient pourra se voir prescrire différents traitements pour corriger ou améliorer ses problèmes d’incontinence :

  • les médicaments;
  • la physiothérapie (rééducation des sphincters anaux par les méthodes de feedback et d’électrostimulation);
  • la neuromodulation permet d'améliorer la continence. Cette technique vise à stimuler les racines nerveuses autour de l'anus et du rectum (racine sacrée) en envoyant des impulsions électriques aux nerfs;
  • l’implantation d’un pacemaker de l’anus (cet appareil fonctionne sur le principe de la neuromodulation).

 

Le cancer de la vessie

Le cancer de la vessie est le développement d’une tumeur au niveau de la muqueuse de la vessie. La tumeur peut se développer à l’intérieur de la vessie sans envahir la paroi musculaire (stade précoce). En l’absence de traitement, la tumeur peut s'étendre au-delà de la muqueuse et se développer dans le muscle de la vessie, se propager dans les muscles environnants puis se disséminer dans l’ensemble de l’organisme (métastases).

Les symptômes du cancer de la vessie

Le signe le plus fréquent du cancer de la vessie est la présence de sang dans l’urine (hématurie). Mais la quantité de sang dans l’urine est parfois si faible qu’on ne peut la voir qu’au microscope lors d’une analyse d’urine. D’autres signes peuvent indiquer le développement d’un cancer de la vessie :

  • un besoin d'uriner plus souvent que d’habitude (pollakiurie);
  • un besoin pressant d'uriner;
  • des brûlures ou des douleurs lorsqu’on urine;
  • une difficulté à uriner ou un faible jet d’urine;
  • une douleur au bas du dos ou au bassin.

Ces symptômes cliniques sont peu spécifiques. Pour cette raison, le diagnostic est souvent posé tardivement.

Les traitements

Plusieurs types de traitements peuvent être utilisés pour traiter le cancer de la vessie : la chirurgie, la chimiothérapie, l'immunothérapie ou la radiothérapie. Le choix et l'ordre des traitements dépendent de l’étendue du cancer au moment du diagnostic.

La prise en charge commence par la résection transurétrale de la vessie (RTUV). Cette opération consiste à enlever la tumeur en passant par l'urètre.

Incontinence urinaire et cancer de la vessie

Les patients atteints d’un cancer de la vessie peuvent souffrir d’incontinence urinaire. Ces fuites sont souvent dues au traitement plus qu’à la maladie elle-même. Lors d’une résection endoscopique de la vessie (l’ablation chirurgicale des tumeurs de la vessie) il peut arriver que les tissus musculaires du sphincter soient endommagés, provoquant des fuites urinaires post-opératoires, d’une durée pouvant varier de quelques semaines à quelques mois.

Après l’ablation d’une partie de la vessie (cystectomie partielle), l’organe retient toujours l’urine, mais sa taille a considérablement diminué. Suite à une telle opération, il sera nécessaire d’uriner plus fréquemment. Après l’ablation totale de la vessie (cystectomie totale) il n’y a plus de vessie pour stocker l’urine. La dérivation urinaire consiste à reconstruire chirurgicalement une autre manière de stocker et de réguler le débit d’urine. Plusieurs techniques existent. Elles s’appuient sur le stockage de l’urine à l’intérieur du corps (néo-vessie avec autosondage) ou à l’extérieur du corps (stomie).

Appréhender sereinement une nouvelle façon d’uriner nécessite un accompagnement. Grâce au soutien des professionnels et des associations de patients, les patients parviennent à retrouver leur qualité de vie.

Les effets secondaires des traitements anticancéreux et les potentielles séquelles des interventions chirurgicales liées à un cancer pelvien peuvent nuire à la qualité de vie intime des patients. Si vous êtes concerné, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou urologue. Ces professionnels de santé mettront en place un plan de soins de suivi. Dans le cas où votre cancer entraînerait des fuites urinaires ou fécales, ils pourront vous conseiller sur les protections à choisir afin de prendre en charge votre incontinence dans les meilleures conditions possibles.

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1Institut National Du Cancer, Le cancer de la prostate, 04/07/2023
2Institut National Du Cancer, Le cancer colorectal, 04/07/2023

Réf : HDBP53202306